Le dessin peut être envisagé comme un acte qui est un engagement physique et psychologique, un investissement, une dépense, une performance. Le dessin en tant qu’objet peut témoigner, condenser, cristalliser cette dépense d’énergie. C’est une preuve. Si cette preuve est détruite, le dessin déchiré, cette énergie est dissipée.
Je crée une perturbation dans le rituel de l’apprentissage du dessin et de sa figure étudiante, ainsi que dans le rituel de la visite et de sa figure spectatrice. L’enjeu de ce travail n’est pas de provoquer une réaction conditionnée chez les visiteurs. J’adopte toutefois une attitude assez puérile de révolte envers le modèle, le lieu et le visiteur. Ce dernier, n’étant pas venu pour me voir, prend vite conscience du dispositif filmique qui encadre le projet artistique en train de se faire.
2009 – 2013
vidéo
durée 4:52